Homélie messe d’envoi de l’UP

26e dimanche ordinaire A

Nous parlons de la messe d’envoi de l’UP et de l’engagement des membres du Conseil de l’Unité pastorale. En d’autres mots, dire oui !

Dire oui dans le contexte de la synodalité, dire oui dans le contexte du Temps de la Création.

Mais dire oui à qui ? à quoi ?

Une chanson du concours de l’Eurovision m’a plu un jour et on dirait que je me préparais à être responsable de l’UP ! C’est Mélanie Cohl qui représentait la Belgique en 1998 :

Dis oui, tu sais, c’est beau la terre

Quand on est solidaire

On est plus fort ensemble

Il suffit d’être deux

Pour croire qu’on est déjà plus fort

T’en as marre de toutes ces bombes

Qui éclatent autour de nous ?

Tu rêves d’un autre monde

Où l’argent ne règlera pas tout ?

Dis oui ! Quelque chose dans le ciel a changé ce matin

On dirait que l’air est plus pur

Et c’est bien, dis oui !

Mélanie a parlé de synodalité sans le savoir et du Temps de la Création sans le vouloir.

Et nous avec le figuier, on dirait que l’air est plus pur ce matin. 

S’engager en UP, travailler en co-responsabilité au sein du Conseil de l’UP, cela rend plus fort.

Ensemble pour un autre monde où les chrétiens cherchent à avoir les dispositions qui sont dans le Christ : se réconforter les uns, les autres ; s’encourager avec amour ; être en communion dans l’Esprit ; avoir assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à soi-même (Cf. 2e lecture).

Un programme insensé ! Car on se reconnait dans la parabole d’aujourd’hui avec le oui du fils. Nous prenons des résolutions et il nous arrive de les abandonner. Nous nous engageons et il arrive qu’on ne tienne pas. On dit oui et on ne tient pas toujours.

Mais il y a aussi le fils qui dit non puis se reprend. Ce sont les sursauts de notre Eglise à chaque étape de son histoire. Lors de l’accueil de Mgr Luc Terlinden à Nivelles, nous avons entendu le message parlant de la conversion surtout en ces temps mouvementés que connaît l’Eglise en Flandre.

Le non qui devient oui c’est la possibilité pour nous de repartir à chaque jour de notre vie. Repartir du bon pied.

Alors sommes-nous des oui qui se dédisent ou des non qui se reprennent ?

Le plus important nous dirait St Grégoire de Nysse : aller de commencement en commencement vers des commencements sans fin. Chaque jour étant une occasion de faire le point en famille, en communauté, en Eglise.

Un non deviendra oui par la grâce. Un oui, on s’en glorifie par manque d’humilité et tombe à l’eau.

Ai-je été là pour les victimes d’injustices d’où qu’elles viennent ? Victimes d’abus de pouvoir de toutes sortes ? Ai-je soutenu le plus faible ? Car la force d’une communauté se mesure au bien-être du plus fragile. Et quand le bilan nous dit qu’on peut faire mieux, alors nous dire qu’il est grand temps de rallumer les étoiles …

Aujourd’hui, nous fêtons Ste Thérèse de l’Enfant Jésus. Que sa petite voie d’amour et d’humilité nous inspire et disons oui tout simplement sous le regard de la Vierge Marie, la première en chemin.

Laissons-la nous prendre par la main pour nous emmener vers demain.

Bonne rentrée pastorale !

Doyen Salvator Ntibandetse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *