28e Dimanche du Temps ordinaire – Année A
- Isaïe 25, 6-10a)
- Philippiens 4, 12-14, 19-20
- Matthieu 22, 1-14
Liturgie de la Parole au Lothier le 13 octobre et au Chenoy le 14 octobre
Nous voilà à nouveau avec un évangile qui nous parle de repas. Le repas est un thème important pour le Christ. Savez-vous que dans le nouveau testament on nous parle 18 fois de repas et l’Ancien Testament comporte 9 passages où il est question de repas !
Mais pourquoi les repas sont si importants pour le Christ ? Il y a le premier à Cana. Met-il en valeur les époux dans la noce ? Non, c’est plutôt les serveurs qui sont mis en valeur avec la réponse de Marie « Faites tout ce qu’il vous dira ».
Encore plus fort, à la dernière Cène, repas par excellence qui y voit-on ? De qui parle-t-on ? De Juda ! Et le Christ dit « Faites ceci en mémoire de moi ». Evidemment nous faisons mémoire de cela dans l’Eucharistie mais cela ouvre une autre interpellation sur le « Faites ceci en mémoire de moi » : invitons les exclus et ouvrons largement nos portes, cela n’est pas à nous de juger « qui peut ou qui ne peut pas ». Comme quoi, aux différents repas qui sont présentés, les écritures ne pointent pas les biens pensants, les intimes du Christ. Non, les écritures pointent les petits, les exclus.
Il s’agit d’une porte ouverte pour ceux qui ont besoin d’Espérance. Non pas qu’il faille oublier ceux qui souffrent, la guerre, la faim mais apprécier la chance de cette invitation non prévue et communiquer cela.
En regardant bien le texte d’aujourd’hui, Dieu invite encore une fois tout le monde, plus spécialement ceux qui en ont le plus besoin : les petits, les pauvres.
Sans cesse, le Christ nous réinvite tous à sceller son amitié, son alliance pour un monde pacifié, fraternisé, jusque dans la fête.
Alors nous pouvons nous demander pourquoi il attrape cet homme et l’éjecte de la noce ? Etrange, non ?
Peut-être pouvons-nous trouver la réponse dans les écrits de St Paul ?
Voici ce qu’il nous dit : « Nous devons revêtir l’Homme Nouveau créé selon Dieu dans la justice et la sainteté véritable » . Nous devons revêtir le Christ dit-il aussi. St Paul précise : « revêtir le Christ c’est revêtir les sentiments de compassion, de bienveillance et de douceur »
Alors ne devrions-nous aussi, comme le Christ convier les handicapés de notre société d’abondance ? Les exclus ? Rappelons-nous aussi que cela n’est pas parce que l’on est appelé que tout est bon. Appelé par le Christ c’est revêtir l’homme nouveau, c’est apprendre à suivre le chemin que le Christ nous a montré.
Que retenir des textes d’aujourd’hui ?
Nous sommes tous invités, quelque soit nos liens avec l’Eglise. Ce qui nous est demandé comme « vêtement de noce » ? Un vêtement de compassion, de douceur et de bienveillance. Donc à nous de se nourrir de ces qualités vis-à-vis des autres.
La lecture d’Isaïe ne dit rien de plus : Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages et il effacera l’humiliation de son peuple.
Pierre-Paul Van Parijs, diacre au service de l’UP